RSE et Directive CSRD : Les meilleures pratiques pour votre entreprise, conseils pour débutants & experts


La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est devenue un pilier incontournable de la stratégie des entreprises modernes. Elle ne se limite plus à une simple démarche de communication ou de conformité réglementaire, mais s’inscrit dans une vision holistique de la performance durable.

La nouvelle directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) adoptée par la Commission Européenne vient renforcer cette tendance en imposant des exigences accrues en matière de transparence et de reporting. Dans cet article vous trouverez des conseils et des bonnes pratiques adaptées à chaque degré de maturité : l’entreprise en éveil, celle en développement, et l’experte.

1. Mon Entreprise en Eveil sur la RSE

Pour les entreprises en éveil, la première étape consiste à comprendre les fondamentaux de la RSE (Responsabilité Sociétal des Entreprises). Elle est suivie de 4 étapes clefs décrites ci-après. Peu de ressources sont nécessaires pour lancer ces démarches. L’équipe dirigeante peut souhaiter s’entourer de conseil pour les mener. Cette disposition n’est pas indispensable. Moyennant une adhésion, de nombreuses associations proposent d’acculturer leurs membres sur les sujets de la RSE.

Cependant il est recommandé de dispenses quelques formations clefs au dirigeant et responsable RSE sur la démarche RSE et son pilotage, éventuellement sur l’adaptation de la stratégie d’entreprise.

a. Sensibiliser les Responsables et les Collaborateurs

La sensibilisation est une étape cruciale. Il est essentiel de faire comprendre aux différents responsables de l’entreprise et aux collaborateurs l’importance, l’enjeu, la portée de la RSE.  La sensibilisation se conduit préférentiellement à travers de formations et de conférences internes. La sensibilisation peut être menée à l’aide d’atelier montés et menés par des collaborateurs et responsables engagés. L’objectif est de propager un socle de connaissance auprès de tous les acteurs de l’entreprise. Les formations, ateliers et conférence créent un tissu favorable à l’émergence d’une culture d’entreprise conforme à la RSE.

b. Identifier les Parties Prenantes

Les parties prenantes sont les acteurs externes et internes qui peuvent influencer ou être influencés par les activités de l’entreprise. Il est important de les identifier et de comprendre leurs attentes. Cela peut se faire à travers des enquêtes, des entretiens, ou des groupes de travail. Les parties prenantes peuvent inclure les clients, les fournisseurs, les employés, les investisseurs, les autorités locales, et les ONG.

c. Élaborer une Charte RSE

Une fois les parties prenantes identifiées, il est temps d’élaborer une charte RSE.  Cette charte doit définir les engagements de l’entreprise en matière de RSE, les objectifs à atteindre, et les actions à mettre en place. Elle doit être claire, concise, et accessible à tous les collaborateurs. Imaginez écrire un manuel de survie pour une expédition dans la jungle : il doit être précis et facile à comprendre pour que tout le monde puisse s’en sortir.

d. Mettre en Place d’Actions Concrètes

La mise en place d’actions concrètes est la dernière étape pour les entreprises en éveil. Ces actions doivent être en cohérence avec la charte RSE et les attentes des parties prenantes. Elles peuvent porter sur différents domaines : environnement, social, éthique, gouvernance, etc.  Par exemple, une entreprise peut décider de réduire ses émissions de CO2, d’améliorer les conditions de travail de ses employés, ou de mettre en place une politique de diversité et d’inclusion.

2. Les Entreprises en Développement

Ayant clairement identifié les avantages concurrentiels et stratégiques d’une démarche de durabilité, les dirigeants adaptent la feuille de route de l’entreprise et conduisent le changement. Les Entreprises dites « En développement » choisissent délibérément de se transformer afin de soutenir un modèle viable et durable.

Une approche intégrée de la RSE doit être envisagée au plus tôt. Les actions RSE doivent être cohérentes et complémentaires afin de contribuer à la création de valeur partagée. Les enjeux sociaux, environnementaux et économiques doivent traités de manière interconnectée.

a. Le Comité RSE

Les entreprises en développement renforcent généralement leur gouvernance RSE par la création d’un comité RSE. Composé de représentants de différents départements de l’entreprise, le comité RSE est chargé de superviser la mise en œuvre de la politique RSE. Afin de légitimer l’action du Comité RSE, une réflexion aura été menée sur l’interaction de ce comité et de la direction de l’entreprise (appelé aussi comité de direction, comité exécutif etc…)

La RSE ne peut être une démarche isolée dans l’entreprises. Le comité RSE est en partie intégré à la direction exécutive pour suivre les progrès réalisés et les niveaux de performance atteinte. Votre équipe est ainsi investie, en coordination avec tous les organes de l’entreprise, des fonctions et responsabilités de performance et de protection de l’entreprise.

b. Mesurer et Suivre les Performances RSE

La mesure et le suivi des performances RSE sont essentiels pour évaluer l’efficacité des actions mises en place. Des indicateurs de performance, des tableaux de bord, ou résultats d’audits internes peuvent être communiqués en interne et en externe (banque, clients, etc…)

Les leviers court terme recherchés par les entreprises inscrites dans la RSE sont : la marque employeur, la compétitivité commerciale, un accès facilité aux financements d’investissement. Les entreprises doivent prendre une précaution importante dans la constitution des indicateurs et des rapports. Depuis l’instauration de la directive CSRD, dans la perspective de se conformer à ses exigences futures, les performances RSE nécessitent d’être auditables.

c. Impliquer les Parties Prenantes

Les entreprises en développement doivent renforcer l’ancrage au sein des équipes. Cette démarche est menée au travers de consultations, de groupes de travail, de panneaux de communication internes et de partenariats. L’objectif est de créer une dynamique de co-construction, où les parties prenantes sont associées à la définition, à la mise en œuvre des actions RSE et aux résultats obtenus.

d. Innover et Expérimenter

L’innovation et l’expérimentation sont des leviers essentiels pour progresser en matière de RSE. Les entreprises doivent encourager leurs collaborateurs à proposer de nouvelles idées, à tester de nouvelles solutions, et à apprendre de leurs erreurs.  Par exemple, une entreprise peut décider de lancer un projet pilote de d’éco-conception d’un produit existant. Cette démarche embarque plusieurs services dans une démarche RSE. Chaque participant pourra ainsi propager les valeurs RSE, ses vertus et ses difficultés, auprès d’autres collaborateurs.

3. Les Entreprises Expertes

Pour les entreprises expertes, la conformité à la directive CSRD est une priorité. Cette directive impose des exigences accrues en matière de transparence et de reporting. Les entreprises doivent se doter d’outils de reporting spécifiques, et s’assurer que leurs informations RSE sont fiables, comparables, et vérifiables.

a. Développer des Partenariats Stratégiques

Les partenariats stratégiques sont un levier essentiel pour renforcer l’impact des actions RSE. Les entreprises doivent nouer des alliances avec des acteurs externes, tels que des ONG, des universités, ou d’autres entreprises, pour co-construire des solutions innovantes et durables.

Par exemple, une entreprise peut décider de collaborer avec une ONG pour développer un projet de reforestation, ou de s’associer avec une université pour mener des recherches sur les matériaux éco-conçus.

b. Communiquer de Manière Transparente et Responsable

La communication est un levier essentiel pour valoriser les actions RSE et renforcer la confiance des parties prenantes. Les entreprises utilisent la RSE comme un véritable actif de l’entreprise. Elles communiquent de manière transparente et responsable, mettent en avant leurs réussites, leurs défis et éventuellement leurs échecs.

Elles s’assurent également que leurs communications sont accessibles, compréhensibles, et vérifiables. Ces entreprises contribuent à construire l’imaginaire collectif d’un monde symbiotique réenchanté. Loin du greenwashing, l’enjeu est de restituer un récit captivant, mais aussi honnête et authentique pour toucher le cœur de ses interlocuteurs.

Conclusion

La RSE est une nouvelle odyssée.

Chaque entreprise se trouve à un stade différent du parcours. Que vous soyez en éveil, en développement, ou expert, il est essentiel de comprendre que la RSE est un processus continu, qui nécessite engagement, innovation, et collaboration. En adoptant les bonnes pratiques adaptées à votre niveau de maturité, vous pouvez non seulement répondre aux exigences réglementaires, mais surtout créer de la valeur partagée pour votre entreprise, la société et son environnement. La directive CSRD marque une nouvelle étape dans l’évolution de la RSE, en imposant des exigences accrues en matière de transparence et de reporting. Elle offre également une opportunité unique pour les entreprises de renforcer leur engagement en faveur de la durabilité, et de contribuer à la construction d’un avenir plus juste et plus respectueux de l’environnement.

Ensemble, nous pouvons faire de la RSE une réalité concrète et tangible, pour le bien de nos clients, de nos familles, et de notre environnement. C’est avec le sourire que nos experts seront ravis de vous accompagner sur ce chemin de formation, de diagnostic, d’analyse de double matérialité, d’élaboration de rapport de durabilité. Alors, quand prenons-nous contact ?

Nos experts

NOEMIE GORISSE 
Consultante en Organisation      et RSE

ATTIKA BELLAHCENE-GUERIN   Experte-Comptable / Associée référente RSE 

ANTOINE SIRAND
Audit / Associé référente RSE

RICHARD PIRAS
Directeur du Pôle Conseil

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